Un sommeil politique
UN SOMMEIL POLITIQUE
Théo Martineaud
Endormi, écroulé, las
Ne dort-on pas à poings fermés ?
Étalé dans les pliures des draps
Rejoindre les bras de Morphée
Dévoiler les phares violents
Rattraper les lâchetés diurnes
Éclatés dans les volets roulants
Il y aura de la place dans l’urne
Crevé du collectif insipide
Endormis par les flots incessants
Des mots-valises remplis de liquide
Et les matins des experts puants
Lutter pour la forme
Dans un folklore décadent
Tirer la couverture que je dorme
Loin du flux, loin des gens
Ils ont mangé les stylos, l’encre et le feu des sphères
Remplacé les images, là ou se perd l’esprit, se consume l’idée
Dans l’antichambre mortuaire de la conformité
Pousser le monde, défaire l’offense de mes pères
Et enfin revoir tes yeux qui portent en lambeaux
Les bribes brûlantes qui rallument les flambeaux
Matelassé dans l’inertie, il emporte les sens
Les corps à terre, on se meut en silence
Et quand je sens frémir cette liberté qui m’habite
Je me répète sans cesse : c’est un autre qu’elle quitte
Réveiller les monstres pour un jour
Sortir du sommeil politique
Élire les démons et leur cour
Chanter la berceuse, dormir en musique
Du somme de l’hiver aux siestes estivales
L’hibernation printanière repousse mes nuits automnales
Car l’éveil me tire hors des cauchemars morbides
Pour retrouver le réel, le monde et son vide
Ne dort-on pas à poings fermés ?
Étalé dans les pliures des draps
Rejoindre les bras de Morphée
Dévoiler les phares violents
Rattraper les lâchetés diurnes
Éclatés dans les volets roulants
Il y aura de la place dans l’urne
Crevé du collectif insipide
Endormis par les flots incessants
Des mots-valises remplis de liquide
Et les matins des experts puants
Lutter pour la forme
Dans un folklore décadent
Tirer la couverture que je dorme
Loin du flux, loin des gens
Ils ont mangé les stylos, l’encre et le feu des sphères
Remplacé les images, là ou se perd l’esprit, se consume l’idée
Dans l’antichambre mortuaire de la conformité
Pousser le monde, défaire l’offense de mes pères
Et enfin revoir tes yeux qui portent en lambeaux
Les bribes brûlantes qui rallument les flambeaux
Matelassé dans l’inertie, il emporte les sens
Les corps à terre, on se meut en silence
Et quand je sens frémir cette liberté qui m’habite
Je me répète sans cesse : c’est un autre qu’elle quitte
Réveiller les monstres pour un jour
Sortir du sommeil politique
Élire les démons et leur cour
Chanter la berceuse, dormir en musique
Du somme de l’hiver aux siestes estivales
L’hibernation printanière repousse mes nuits automnales
Car l’éveil me tire hors des cauchemars morbides
Pour retrouver le réel, le monde et son vide